samedi 20 mars 2010

Le généalogiste amateur.

La très grande majorité des généalogistes sont des amateurs. J’en suis un. La plupart des généalogistes amateurs découvrent la généalogie par la porte de côté. Ils veulent répondre à une question concernant un de leurs ancêtres. Ce fut mon cas.

Mon premier contact généalogique était pour trouver la réponse à la question suivante; mes grands-parents paternels sont des Guérin-Dufour. Une amie a des grands-parents paternels qui sont des Dufour-Guérin. Avons-nous des ancêtres communs et jusqu’où dois-je remonter pour les trouver? En répondant à cette question, je me suis fait prendre au jeu.

Pour un saguenéen, la recherche des ancêtres est chose relativement facile car, nous sommes tissés serrés. La majorité de nos ancêtres sont charlevoisiens et eux également sont tissés serrés. D’ailleurs, je reviendrai dans un prochain billet sur la notion dite effet fondateur.

Donc, assez facilement, j’ai remonté les lignées directes Guérin et Dufour. Je ne savais pas, à cette époque, que certains Saint-Hilaire avaient le même ancêtre Guérin. C’est lorsque j’ai voulu aller plus loin dans mes recherches que j’ai découvert cette particularité. Celle-ci n’est d’ailleurs pas unique à la famille Guérin. Elle est même fort répandue. Il est parfois assez amusant de découvrir le pourquoi et le comment de ces dédoublements de patronymes.

Chacun à sa propre manière de concevoir les recherches généalogiques. Certains tentent de constituer un dossier complet de toutes les unions possibles d’un patronyme. Ainsi, des confrères généalogistes constituent des fichiers sur les Villeneuve et les Lecours. La Société de généalogie du Saguenay possède et vend un tel recueil concernant les unions Lavoie.

D’autres, dans la constitution de leur généalogie, tiennent compte des frères et sœurs de leurs ancêtres et des enfants de ceux-ci. Ils recueillent des détails sur leur naissance, leurs parrain et marraine, les lieux de naissance, leur décès et le lieu d’ensevelissement.

Ce ne sont que quelques exemples.

Il demeure que notre généalogie ne constitue qu’un catalogue contenant les noms de tous nos ancêtres. C’est en contemplant ma généalogie complète que je me suis rendu compte qu’il y a eu du monde avant moi. En fait, je suis le résultat d’une multitude d’unions d’hommes et de femmes. Il m’apparait évident que trouver toutes ces unions est une chose impossible. Après la complétion de cette tâche qui, pour la plupart des généalogiques, prend plusieurs années, nous désirons passer à autre chose. Pour certains, c’est l’histoire qui les intéresse. Qui étaient leurs ancêtres? Que faisaient-ils? Où vivaient-ils? Dans quelles conditions vivaient-ils? Je suis rendu à ce niveau.

Afin de faciliter la tâche de recherche d’autres généalogistes concernant la famille Guérin dit Saint-Hilaire, j’ai constitué un dictionnaire dans le même genre que le dictionnaire Drouin des canadiens-français. Mon dictionnaire est toutefois classé par prénoms des hommes et des femmes et comprend près de 1500 unions de Guérin et de Saint-Hilaire majoritairement saguenéens et charlevoisiens. Lorsqu’il y a des unions hors ces deux régions c’est uniquement afin que le chercheur puisse constituer une lignée directe. Le dictionnaire ne contient donc pas toutes les unions du Québec.

Comme certaines lignées concernaient des ancêtres états-uniens, j’ai constitué un dictionnaire pour les unions en Nouvelle-Angleterre. Ce dictionnaire contient 135 unions.

Ces dictionnaires sont incomplets, dans le fond ils ne seront jamais complets, car je ne cesse d’y ajouter des unions. D’où la difficulté de prendre la décision de le publier. Il faudra pourtant qu’un jour je me décide!

À côté de ces dictionnaires, j’ai constitué un tableau résumé des ancêtres de chacun des couples Guérin et Saint-Hilaire; la lignée directe des deux membres d’un couple. J’ai donc plus de trois mille lignées directes.

En plus, je suis parti à la recherche de toutes les traces laissées par les ancêtres Guérin et Saint-Hilaire mais seulement pour le Saguenay et pour Charlevoix. Heureusement! J’ai, et je n’ai pas encore fini, scruté un à un tous les répertoires des notaires de Charlevoix et je n’ai pas encore touché au Saguenay! C’est le seul moyen de reconstituer l’histoire de nos ancêtres. J’ai exploré tous les registres paroissiaux du Saguenay et de Charlevoix pour trouver les naissances, mariages et sépultures des ancêtres. Ceci afin de réduire le plus possible les erreurs existantes des dictionnaires actuellement publiés.

En plus, je me suis attardé, sur certains ancêtres qui n’ont rien à voir avec les Guérin dit Saint-Hilaire. Ainsi, j’ai fait des recherches sur l’ancêtre Pettigrew et les ancêtres Murray de Charlevoix. L’ancêtre Pettigrew m’intriguait parce qu’à l’époque, il y avait un ministre fédéral qui portait ce patronyme dont la famille était originaire de l’Isle-Verte, comme les ancêtres de ma blonde. J’étais tombé sur un monument funéraire de la famille Pettigrew au cimetière de l’Isle-Verte dont l’inscription me surprenait.

Quant aux Murray, une de mes arrière-grand-mères était une Murray, et la recherche de ses ancêtres prenait fin sur la mention né de parents inconnus. Cela m’intriguait dans une petite communauté comme La Malbaie du début des années 1800. J’ai donc voulu en savoir plus.

Il est extraordinaire de trouver mais dans le fond tout le plaisir est dans la recherche. Parfois, je me prend pour un détective qui reprend une enquête réputée insoluble.

En résumé, il me reste du travail pour plusieurs années et en plus, je travaille encore!

Par : guérinsth

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