jeudi 8 avril 2010

Augustin Guérin dit Saint-Hilaire

Augustin Guérin dit Saint-Hilaire est un des deux porteurs de ce patronyme qui sont à l’origine de tous les Guérin de Charlevoix et du Saguenay, ou presque. Augustin naquit à Saint-Joachim, sur la côte de Beaupré, le 21 février 1757. Il est le fils de Guillaume et de Marie Michelle.

En Charlevoix, c’est en novembre 1785 qu’on retrouve les premières traces laissées par Augustin dans les registres. Il est donc âgé de 28 ans. Comme mes recherches historiques se limitent, pour le moment, dans Charlevoix, j’ignore ce qu’il aurait pu laisser comme traces en la côte de Beaupré ou ailleurs.

Le 15 novembre 1785, Augustin est dans la maison de Léonard Côté, lequel est son beau-frère par le mariage de ce dernier avec Agnès Guérin dite Saint-Hilaire, sœur d’Augustin. Il y a aussi le notaire Jean Néron car, Augustin s’apprête à acquérir une terre à La Malbaie. En plus d’Augustin et du notaire, on retrouve Augustin Brassard, le vendeur, et deux témoins pour ladite transaction : Charles-François de Ferrière et Pierre Perron.

Augustin Brassard vend à Augustin une terre de 4 arpents et demie par 27 arpents de profondeur. La terre dont il se porte acquéreur est voisine de celle d’Hugh Blackburn, l’ancêtre des Blackburn de Charlevoix et du Saguenay. Le prix de vente est fixé à 450 livres et 20 sols dont 60 sont payées comptants. Quant au solde, l’acte du notaire ne précise rien à ce sujet.

À la lecture de l’acte, on peut constater qu’Augustin achète une terre déjà défrichée en partie. De plus, il y aurait des bâtiments déjà construits mais l’acte n’en indique ni le type ni leurs dimensions. À peine une quinzaine de jours plus tard, notre Augustin revend une partie de la terre qu’il vient tout juste d’acquérir. L’acquéreur est Jean Laforest dit Labranche (nos ancêtres avaient de la suite dans les idées). Encore une fois, c’est le notaire Néron qui prépara l’acte.

Le montant de la transaction est de 200 livres et 12 sols dont 175 livres et 5 sols sont payées comptants. La partie vendue, mesure 2 arpents et demie de largeur est elle est bornée à Hugh Blackburn. Donc, à la fin de ces 2 transactions, Augustin reste propriétaire de 2 arpents de largeur par 27 arpents de profondeur. Si vous voulez vous rendre sur la terre de l’ancêtre Augustin, il faut, évidemment, vous rendre à La Malbaie. Une fois à La Malbaie, rendez vous à la jonction des routes 138 et 382 de côté de La Malbaie, c’est-à-dire au pont Comporté qui enjambe ladite rivière. Roulez vers Clermont sur la 382 environ 1,6 kilomètre. Vous serez alors plus ou moins à la limite sud de la terre de l’ancêtre Augustin.

Lorsqu’Augustin vend une partie de sa terre à Laforest, il déclare être habitant à la Baie-Saint-Paul. On se sait depuis combien de temps il y était ni ce qu’il y faisait. Par contre, il devait bien avoir quelque chose de planifié car, il unira bientôt sa destinée à celle de Marie-Jeanne Simard.

Encore une fois, nous sommes à la Baie-Saint-Paul, mais dans la maison de Constantin Allard où il y a le notaire Néron. Ce Constantin Allard est son futur beau-frère car il est l’époux de la sœur de sa future conjointe Marie-Jeanne Simard. Nous sommes de 19 janvier 1786 dans la maison de Constantin Allard avec Marie-Jeanne Simard. Outre les 2 principaux protagonistes et le notaire, il y a Pierre Guérin dit Saint-Hilaire son frère, Marie-Roch Tremblay, mère de Marie-Jeanne (Ange Simard son père était décédé), Léonard Côté, le beau-frère d’Augustin, Laurent Rousseau, un ami, et Pierre Perron agissant comme témoin.

Ils sont tous là pour le contrat de mariage entre Augustin et Marie-Jeanne Simard. Le mariage religieux aura lieu le 23 janvier 1786 en l’église de la Baie-Saint-Paul. Lors de cette cérémonie, le témoin d’Augustin est Pierre, son frère, alors que le témoin de Marie-Jeanne est Constantin Allard. Marie-Jeanne était âgée de 27 ans.

On remarque que tout se passe comme si Augustin ne résidait pas à LA Malbaie car, tous les actes notariés se passent à la Baie-Saint-Paul. On pourrait supposer 2 hypothèses. La première serait que la maison de La Malbaie n’était pas prête à recevoir le couple Augustin et Marie-Jeanne et la seconde serait que le notaire Néron ne voulait pas se déplacer à La Malbaie. J’opterais pour la première hypothèse mais il se pourrait fort bien qu’il s’agirait de la conjonction des 2 hypothèses.

Ces 3 actes regroupés en 2 mois à peine, l’achat de la terre, la revente d’une partie et le mariage, indiquent qu’il y avait quelque chose de planifié. Augustin et sa nouvelle épouse se déplacent vers La Malbaie car, le temps est venu pour Augustin de s’occuper de sa terre.

Par : guerinsth

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